NOTE D'INTENTION
DE LA REALISATRICE
Ce film est avant tout un film de guerre, centré sur une cité abeille qui découvre un nouvel ennemi, et met en place de nouvelles stratégies guerrières tout au long des saisons. L'attaquant est vu comme un barbare, venu de contrées lointaines et prêt à tout pour conquérir la cité qu'elle croise. C'est une course contre la montre, contre les saisons qui s'enchaînent, jusqu'à l'hiver, le grand froid.
L'ambiance sonore et visuelle est tribale et électrique, à la fois moderne et inspirée des croyances anciennes. Les deux peuples qui s'affrontent sont personnalisés, avec chacun des traditions et des rituels venus du fond des âges. Ces traditions qu'ils se doivent de perpétrer sont là pour représenter le fruit de l'évolution, les adaptations mises au point au cours des millénaires, et qu'il faut utiliser pour pouvoir survivre. Ainsi, « l'esprit des ancêtres » représente l'adaptation ancestrale qui a permis au peuple de se faire une place dans l'arbre de la vie.
Grâce à ses ancêtres, le peuple des abeilles est puissant, sa manière de vivre lui permet de traverser l'hiver grâce à ses précieuses réserves de miel. Le peuple des frelons est lui aussi puissant, mais par sa prédation, et ses techniques de chasse très poussées. Ce sont donc deux peuples à la force de frappe terrible qui vont s'affronter.
J'ai voulu par ce film montrer toute la beauté et la cruauté que peuvent nous faire entrevoir ces combats de titans. Car malgré leur petite taille, ces animaux impressionnent par leur nombre lorsqu'il faut se battre.
J'aurais pu faire un documentaire sur le pourquoi, le comment et les moyens de lutte contre ce frelon, mais j'ai plutôt voulu montrer ces images dont très peu de gens peuvent être témoins, à moins d'avoir une ruche!
Mon but est de sensibiliser les gens à la détresse de l'abeille française, et je pense que le meilleur moyen pour cela est de leur montrer ces images exceptionnelles. Le public sera ensuite plus intéressé et ira s'informer de lui-même.
Ce film est fait pour le grand public, car les commentaires sont très simples, les images compréhensibles et rien n'y est choquant.
